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    Etape 3 - cabane


    2017

    Une fois revenu en bateau de son périple, les athéniens ont conservé le bateau de Thésée en sa mémoire. Afin de préserver sa beauté, ils ont décidé de remplacer les pièces les plus usées par des nouvelles. Une fois que toutes les planches ont été remplacées, peut-on encore affirmer que ce bateau est celui de Thésée ? De toute évidence, la matière fait l’œuvre. Mais fait-elle son esprit ? De manière générale, il ne vient pas à l’esprit que remplacer une partie d’un objet par un autre lui fait perdre une part de son identité.

    Locke a proposé de poursuivre l’histoire de Thésée en imaginant qu’un collectionneur récupère les planches usées pour reconstruire le bateau de Thésée à l’identique, mais à un autre endroit. Nous nous retrouvons avec, a priori, les mêmes bateaux. Lequel est l’original ? L’objet ici de la démarche porte sur l’identité. En effet, il est question d’un matériau qui servira à la construction de deux œuvres. L’identité de l’œuvre se concentre-t-elle sur le matériau où sur l’œuvre elle-même ? Bien heureusement, ces questions ne sont pas les seules et toute la beauté réside dans le fait qu’il n’existe aucune véritable réponse.

    C’est vous qui faites la réponse. Ne soyez pas décontenancé à la vue d’une seule œuvre. La suivante arrive. Mais la temporalité est un élément à prendre en compte qui pousse à s’interroger une énième fois : Etant donné qu’il y aura une conversion du matériel utilisé initialement dans l’objectif de la création d’une seconde œuvre, pendant le laps de temps où la première sera presque détruite, et la seconde presque construite, laquelle des deux dispose d’une véritable identité ? L’enjeu ici se situe dans cet « entre-deux ». Saïd BENKHALYL

    Une fois revenu en bateau de son périple, les athéniens ont conservé le bateau de Thésée en sa mémoire. Afin de préserver sa beauté, ils ont décidé de remplacer les pièces les plus usées par des nouvelles. Une fois que toutes les planches ont été remplacées, peut-on encore affirmer que ce bateau est celui de Thésée ? De toute évidence, la matière fait l’œuvre. Mais fait-elle son esprit ? De manière générale, il ne vient pas à l’esprit que remplacer une partie d’un objet par un autre lui fait perdre une part de son identité.

    Locke a proposé de poursuivre l’histoire de Thésée en imaginant qu’un collectionneur récupère les planches usées pour reconstruire le bateau de Thésée à l’identique, mais à un autre endroit. Nous nous retrouvons avec, a priori, les mêmes bateaux. Lequel est l’original ? L’objet ici de la démarche porte sur l’identité. En effet, il est question d’un matériau qui servira à la construction de deux œuvres. L’identité de l’œuvre se concentre-t-elle sur le matériau où sur l’œuvre elle-même ? Bien heureusement, ces questions ne sont pas les seules et toute la beauté réside dans le fait qu’il n’existe aucune véritable réponse.

    C’est vous qui faites la réponse. Ne soyez pas décontenancé à la vue d’une seule œuvre. La suivante arrive. Mais la temporalité est un élément à prendre en compte qui pousse à s’interroger une énième fois : Etant donné qu’il y aura une conversion du matériel utilisé initialement dans l’objectif de la création d’une seconde œuvre, pendant le laps de temps où la première sera presque détruite, et la seconde presque construite, laquelle des deux dispose d’une véritable identité ? L’enjeu ici se situe dans cet « entre-deux ». Saïd BENKHALYL